Encore une fois un grand merci à JC Ameisen qui nous fait déambuler dans les méandres de la science passée et moderne, aux confins des légendes et des mythes, de sa voix puissante et douce …
cette fois, l’enquête porte sur 3 siècles et 2 continents, à la recherche de l’origine du tsunami géant de 1703 … il ouvre les fenêtres qu’il faut vers les archives du temps des samourai et de l’ère d’Edo, les cercles de croissance des arbres de Vancouver, les haiku, la sismologie, en une extraordinaire enquête à écouter au moins 5 fois !
Kepler, humaniste érudit et mathématicien génial du XVIIè s. marchait sur un pont de Prague sous un blizzard hivernal, cherchant désespérément une idée de cadeau pour son protecteur qui aimait le ‘Rien’, quand il vit soudain un magnifique flocon sur sa manche … cette rencontre fut le début de ses découvertes sur la structure hexagonale, langage géométrique de base de bien des structures du vivant et la découverte des polyèdres réguliers …
‘ Nix ‘ = ‘neige‘ en latin … ‘rien‘ en allemand !
une émission ou le merveilleux va de pair avec le scientifique, toujours rigoureux mais accessible, dans le pur style envoûtant de ce conteur inimitable …
Essai de cyanotype à gauche, à partir de l’image de droite. Insolation longue sous un soleil hivernal (cyanotypes de Noël ), à refaire sous un soleil plus généreux
Voir aussi sur le portail scientifique Persee.fr à propos de la traduction du livre de Kepler, l’étrenne ou la neige sexangulaire.
… “La nuit, ils dorment d’un long sommeil d’enfants et leurs songes eux-mêmes ne te trahissent pas. Ils te voient en rêve et, mieux que pendant la veille, ils volent. Par leur fenêtre grande ouverte ton silence entre librement, et rien ne bouge dans ton empire inaccessible au vent, sinon le feu palpitant des étoiles. Ils dorment, oubliant pour quelques heures la passion qu’ils te vouent, et c’est toi quelquefois qui, jalouse de les rejoindre, descends effeuillée, tournoies indécise autour de leur repos, et verses à leur chevet un fondant hommage de flocons, une brassée de plumes, de fleurs, de joyaux immaculés que dissout, comme l’apport d’un songe, la première atteinte du jour. “
Colette – Le Voyage Egoïste
merci Robert Doisneau, pour cette illustration d’une passion ancrée dans notre enfance !
George Pernoud est mort aujourd’hui et les souvenirs de tant de vendredis soirs devant Thalassa et son merveilleux générique remontent … hypnotisés par ces reportages qui nous ont fait découvrir la mer, échafauder des plans marins, maritimes ou juste touristiques, ou tout simplement rêver … car comme dit Erik Orsenna, il était “le Shéhérazade du nautisme” !
Ses 40 ans de ‘Thalassa’ ont laissé des traces dans l’imaginaire de millions de gens … merci et bon vent !