Mar 10 2024

Japon, février 2024 (1/8)

Published by at 3:00 am under Japon

Un grand périple d’un mois et 2500 km en train pour explorer

* le Tohoku, partie nord de la grande île de Honshu, de Aomori à Aizu-Wakamatsu

* puis Tokyo et la région du Mt Fuji

* et retour à Kyoto pour les marchés aux puces de fin de mois.

Aomori au nord jusqu’à Kyoto

Une bien belle échappée dans ces contrées moins connues du Pays de Neige (雪国  ゆきぐに) marqué lui aussi par le réchauffement climatique et un moindre enneigement… de belles rencontres avec les hôtes des guesthouses et en général avec les japonais d’une amabilité, d’une modestie et d’une curiosité rares (sauf les chauffeurs de bus des grandes villes, excédés par les touristes qui ne comprennent rien !) dans un pays où tout fonctionne de façon fluide, rien ne semble jamais en panne et tout est fait pour vous accueillir et améliorer tout ce qui peut l’être … nombreux trains rapides ou locaux, bus et navettes peuvent servir de montre tant ils sont à l’heure (sauf accident ‘de personne’ car il y en a, hélas), les distributeurs automatiques sont toujours pleins, les supérettes ouvertes 24h/24 délivrent même de l’argent et il y a des toilettes ultra-propres absolument partout … sans parler du coût de la vie qui nous paraît bon marché tant le yen a baissé en 5 ans …

le retour à la réalité occidentale paraît un peu brutal !

certes il y a aussi un envers à ce décor idyllique, en particulier pour la population qui ne vit pas dans un état-providence, où il faut travailler jusqu’à un âge très avancé pour pouvoir subsister (mais où règne aussi la culture du travail), où l’économie est très malmenée depuis l’éclatement de la bulle économique, où la démographie est en chute libre, où les droits sociaux sont en retard par rapport à nous (en particulier pour les femmes) et où le conformisme est de mise …

Les japonais ont un rapport très intime avec la nature et les milliers de kami (dieux et déesses) du shintoïsme sont révérés mais la protection de l’environnement n’est pas la priorité. Entre autres exemples, par rapport à nos pratiques, les japonais ne limitent pas leur consommation d’eau car il n’en manquent pas : douche + bain + lessive chaque jour … de même, le plastique et le suremballage sont rois mais par contre les déchets sont triés de façon très rationnelle et les rues sont propres, nettoyées par les riverains eux-mêmes !

Dans cette courte video d’Arte (à durée limitée), voici une illustration de l’ hygiénisme ou son contraire, shinto, ramen, échoppe ambulante …

https://www.arte.tv/fr/videos/093473-004-A/gacha-gacha-4-9/

au pied du Mt Fuji, on ne plaisante pas avec la poussière au plafond de la gare de Kawaguchico

Un très bon voyage de plus dans ce pays unique qui a su défendre son identité au cours de son histoire isolationniste et grâce à une culture insulaire et une situation géographique isolée.

Cependant, les assauts d’une mondialisation qui banalise se font sentir jusque dans la pratique de la langue, dont l’écriture si complexe à apprendre pour les occidentaux s’appauvrit aussi chez les jeunes japonais à cause des outils numériques et de l’écriture prédictive en particulier, qui permet de choisir les kanji (caractères) sans savoir les écrire …

je n’ai pas vu le Japon ultra-connecté des prouesses digitales, manga et animés, cosplay et tout ce qu’aiment les jeunes … j’ai voulu voir le Japon de l’intérieur, de l’artisanat et de la nature sauvage, hors des sentiers battus et des sites très touristiques (sauf pour le Mt Fuji) ou des lieux ‘épileptiques’ comme dit Sylvain Tesson … un Japon dans sa tranquille et plaisante vie de tous les jours.

さようなら 

No responses yet

Trackback URI | Comments RSS

Leave a Reply