Mar 24 2024

Japon, février 2024 (7/ 8) Kawaguchi et le Mt Fuji

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En route pour Kawaguchiko et le Mt Fuji avec Julie, canadienne de Montréal (rencontrée à la guesthouse Sawanoya, maison familiale traditionnelle très agréable située dans le quartier de Yanaka qui jouxte le parc Ueno). A l’avenir, j’éviterai la semaine de nouvel an chinois pour ne pas avoir l’affluence de touristes avec de grosses valises … par contre, la météo ne se programme pas et pendant les 2 jours de mon séjour, les nuages ont masqué la montagne mythique et ses 3800 m d’altitude.

L’organisation japonaise est maximale et c’est assez fluide malgré l’attente aux arrêts de bus pour rejoindre les différents sites : accueillir les millions de visiteurs en quête du Fuji chaque année est un défi, surtout pendant les 2 seuls mois d’été où l’ascension du mont est autorisée ! d’habitude, la pagode d’Arakuyama, (15 mn de petit train + 15 mn de marche à pied) est un point de vue réputé, mais cette fois, le magnifique panorama boisé sera sans Fuji …

Pour se réconforter, direction le Musée du kimono dont on nous a beaucoup parlé avec une pause au Momiji-tei, joli restaurant traditionnel à prix très abordables, pour un délicieux hoto.

Le clou de la journée sera ce Musée Kubota du kimono. Le sujet principal qui orne les kimonos d’apparat est le Mont Fuji au fil des saisons … splendeur absolue de ces oeuvres d’art réalisées sur soie gaufrée et plissée selon des techniques anciennes qui représentent un travail de bénédictin (à suivre dans l’onglet ‘actualités textiles’ pour le détail). Combinaison unique de savoirs-faire techniques et de créativité esthétique.

Le lendemain, ciel toujours bouché et pluvieux, mon hôte me conduit au Fujisan World Heritage Center, beau musée moderne dédié à l’histoire, la géologie, la faune et flore du Mont Fuji. Son alter ego à Shizuoka plus au sud, le Fuji World Heritage Centre se distingue par une architecture plus intéressante encore mais les deux présentent la même richesse d’informations.

L’histoire du Mont Fuji retrace les origines du culte que la population lui voue depuis la nuit des temps car il est considéré comme une divinité chez ce peuple animiste. Kawaguchi et Yoshida étaient les 2 villes d’où partaient les pélerins pour se recueillir au sommet à l’apparition de l’astre du jour.

Le onsen yurari fait partie des onsen japonais avec vue imprenable, à 5 mn en voiture de ma guesthouse. Les photos sur internet m’ont permis de voir le Fuji tel que je ne l’ai pas vu … mais les différents bains à 42° sont délicieux quoique un peu chauds pour y rester trop longtemps !

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Mar 24 2024

Japon, février 24 (6/ 8) Tokyo 2

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A Nihonbashi, pratiquement sous le pont historique en cours de rénovation, (illustré ci-dessus par Hiroshige à l’époque Edo) se trouve le petit musée du cerf-volant, kaito museum, rempli de merveilles en papier qui ne demandent qu’à voler …

c’est au 1er étage (qui est le “2nd floor” au Japon) et pour le dénicher c’est plus facile avec google maps > tako no hakubutsukan

Le Musée Hokusai Sumida brille par son architecture futuriste. Une exposition temporaire sur Hokusai et les samouraï m’a permis d’admirer l’immense talent de dessinateur de cette icône de l’estampe.

Une journée très pluvieuse s’annonce et le festival annuel some no komichi (=”petit chemin de la teinture“) commence mal : les tissus de kimono ne seront pas tendus aujourd’hui au-dessus de la rivière dans ce quartier de Nakai/Ochiai qui était jadis le quartier des teinturiers de Tokyo (à suivre dans l’onglet ‘Actualités textiles’).

Je pars donc visiter le Musée Nezu et découvre ainsi le quartier du luxe Omotesando à Harajuku. Le musée est bien caché derrière son rideau de grands bambous qui offre un chemin de transition vers le monde parallèle de l’art et un immense jardin en plein coeur de Tokyo.

Du nom de son créateur, la collection d’art asiatique commencée il y a plus d’un siècle est mise en valeur par l’architecture épurée de Kengo Kuma. Le café offre un moment méditatif grâce aux vues magnifiques sur les points de vue du jardin et un abri bienvenu. Mais même sous une pluie battante, ce jardin vaut la peine d’être exploré avec ses ponts, ses arbres en fleurs …

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Mar 21 2024

Japon, février 24 (5/ 8) Tokyo 1

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Le nord calme et enneigé s’éloigne et c’est avec une légère appréhension que je vais vers Tokyo … appréhension qui va se justifier car je ne me suis jamais autant perdue que dans ce métro, non par défaut de signalétique claire mais à cause d’un excès de panneaux !

Tokyo est une mégapole à plusieurs centres avec gratte-ciels mais dès qu’on quitte les rues centrales, on est sans transition dans de petits quartiers paisibles ou même des parcs, comme le jardin du Musée Nezu en plein quartier d’ Omotesando, quartier du luxe à Tokyo.

Mon quartier de Yanaka jouxte le parc Ueno et ses grands musées : une somptueuse exposition de 150 bonsaï centenaires m’a une nouvelle fois fait oublier l’heure, sans conséquence cette fois.

5 ans d’enseignement sont nécessaires pour devenir un maitre bonsaï et les néo-zélandais sont nombreux à venir étudier au Japon la botanique, l’esthétique et tous les savoirs nécessaires à la création et l’entretien de ces oeuvres d’art vivantes. Ainsi l’accord est parfait entre les mousses, le pot, le support et l’arbre !

Pour compléter cette visite époustouflante, le retour par le parc Ueno dans la lumière qui baisse m’a offert le spectacle des lanternes qui éclairent les allées. L’image rétro-éclairée des estampes d’Hiroshige leur donnent une intensité plus grande et un peu plus loin, un pin aux branches taillées en rond leur fait écho …

A l’ouest de Tokyo, dans un vieux bâtiment d’une coquette banlieue accessible par la ligne aérienne Yamanote, se trouve le Mingeikan ou Musée des Arts Populaires où je comptais admirer le travail d’indigo. Pour faire tourner le fond très riche, il y a 5 expositions chaque année, mais malheureusement les oeuvres exposées en ce moment font la part belle à la céramique et il n’y a que très peu de textiles teints …

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Mar 19 2024

Japon, février 24 (4/8) Tohoku 3

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ce que je n’ai pas vu : Shibuki-gôri, lac Inawashiro (photo internet)

Depuis la pension Tamonkan au pied du Mt Haguro, mon hôte prévenant m’a organisé ce trajet un peu compliqué vers le sud à travers les montagnes. Il me conduit même à la gare de bus !

Arrivée à Aizu-Wakamatsu où je viens exprès pour voir les sculptures de glace autour du lac Inawashiro, j’apprend qu’à cause du réchauffement climatique, ce phénomène naturel ne s’est pas formé cette année … mais je vais quand même trouver de belles choses à voir avec la pagode étrange (en bois, escalier double), la petite fabrique de tissage de coton traditionnel et ses métiers à tisser qui cliquètent dans un joyeux vacarme et le château.

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Mar 18 2024

Japon, février 24 (3/8) Tohoku 2

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De Kakunodate avec un changement à Akita, en route pour Tsuruoka par la ligne Niitsu qui longe la mer. A l’arrivée à la gare, le comité d’accueil de l’office du tourisme m’offre une portion de gâteau gélifié cuit dans des feuilles de bananier, surprenant mais très bon. Créneau horaire paraît-il suffisant, sac à dos casé dans la consigne et munie de tous les conseils utiles, je pars en bus explorer l’aquarium et sa stupéfiante collection de 50 variétés de méduses …

Tellement unique et splendide que j’oublie l’heure et rate mon bus de retour … mais l’efficacité japonaise se met en route et un taxi me permet d’arriver in extremis ! sans l’engagement conjugué de toutes ces personnes, j’aurai raté mon bus pour la pension Tamonkan, au pied du Mont Haguro, une des trois montagnes sacrées du pélerinage aux Dewa Sanzan, au milieu des cryptomeria géants.

Sous des températures bien froides, c’est une expérience hors du temps que ces 2 nuits dans la montagne, seule dans la guesthouse mais choyée par le propriétaire : il va m’emmener en voiture au complexe bouddhique au sommet du Mt Haguro car il neige beaucoup et les 2248 marches seraient un peu glissantes malgré mes crampons (que je vais d’ailleurs oublier dans le bus). C’est sa vieille maman de 85 ans qui m’a préparé dîners et petits déjeuner dans la pure tradition japonaise familiale : tempura, algues, omelette, poisson cuit, cru, légumes crus, cuits, konjac et bien sûr le bol de riz chaud et celui de soupe miso … un festival pour les papilles et pour les yeux grâce à l’assortiment de petites soucoupes !

un petit déjeuner à la guesthouse Tamonkan : le bol de riz et la soupe miso arrivent …

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