“Il faut savoir qu’imprégner le papier d’une seule goutte d’encre n’est pas une mince affaire ; il faut que le coeur se fasse immense et vide, sans plus contenir un seul objet.” Li Rihua, XVIè-XVIIè s.
Fabienne Verdier, Voyage par-delà les monts, hommage à Caspar David Friedrich, 1999, 47x23cm /technique mixte (encre de Chine, pigments, medium à l’eau, cinabre) sur toile de lin, coton
La vidéo sur son site réussit à nous faire voir Fabienne Verdier et son corps-pinceau (corps-pensée) traversé par le souffle … et l’unique trait du pinceau – et quel pinceau ! – sur ses oeuvres nous fait pressentir ce même qi qui traverse les montagnes .
L’oeuvre de cette artiste nourrie de calligraphie/peinture classique chinoise est un refuge et une source. Toute sa carrière s’est développée autour de la recherche de la transcription du souffle primal, de l’élan vital en deçà des forces tectoniques, de la vibration de la vie et peut-être même jusqu’au big bang dans Le Chant des Etoiles, … comment résumer une telle quête ?!
Sing Me a Song l’irrruption d’internet dans un monastère des montagnes du Bhoutan https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/23/sing-me-a-song-la-foi-bouddhiste-a-l-epreuve-de-wechat_6053301_3246.html
Haaifa Al Mansour nous présente un tableau intéressant des transformations minuscules mais profondes et quotidiennes d’une société encore très patriarcale. Les droits des femmes mais aussi la culture traditionnelle (par le biais de la musique – et du oud en particulier) sont des thèmes qui s’entremêlent de façon subtile et attachante.
Découverte multicolore d’un état de l’union indienne, grand comme la France, où les paysannes sont habillées comme des reines et les vieux à moustache et tout de blanc vêtus sont droits comme des lances …
Les femmes portent des voiles de mousseline de couleurs vives et les hommes de volumineux turbans
Au marché de Jaisalmer, aux portes du désert de Thar et du Pakistan à une centaine de kilomètres, une vendeuse de galons est installée à même le sol … (9m de galon pour 50 centimes !)
Un vieux paysan rapporte une énorme souche pour faire brûler dans le foyer
She studied History of Art at the Sorbonne and a doctorate in compared literature and cultural studies at the University of Tokyo. She publishes her books in both French and Japanese and works for institutions like Institut National des Langues et Civilisations Orientales.
Nagori
“Nagori, c’est le coucher de soleil que vous contemplez le dernier jour de vos vacances d’été”. C’est par une image que Ryoko Sekiguchi résume son dernier livre. Il faut dire qu’il n’existe pas de traduction française pour ce terme tout droit venu du pays du Soleil-Levant. Dans Nagori, l’écrivaine évoque le passage des saisons sous le prisme de la mélancolie.”
un mur à Kyôto, déc. 2016
ci-dessous, Fête de la Rivière au Sanctuaire Tsushima (détail) : paravent de la 2è moitié du 18è s., Musée des Arts Asiatiques Guimet, Paris
Sur la Grande Muraille de Chine à Mutyanyu, nov. 2014